J’ai senti ce poids tomber

Cela fait maintenant 43 ans que j’ai eu la grâce de connaître le Seigneur.
À l’époque, je fréquentais celui qui allait devenir mon mari et comme tous les jeunes, nous faisions des sorties, on allait au cinéma… Nous occupions nos après-midi et nos week-ends comme on le pouvait. Et puis un jour, il m’a demandé ce que j’en pensais si on allait écouter l’Évangile. Je lui ai dit « Qu’est-ce que tu m’as dit là ? Tu te moques de moi ? Pour moi, fini les curés, le bon Dieu, tout ce que tu veux, ne m’en parle plus, je ne veux plus rien entendre ». Il me répondit « ok d’accord, comme tu veux »
Le temps a passé, mais malgré tout, il me parlait de ce qui se passait en Israël, les prophéties que Dieu faisait accomplir, le retour du peuple d’Israël, la création de l’état hébreux…
Comme j’aimais beaucoup l’Histoire, cela m’a interpellée et malgré tout je me posais beaucoup de questions.

Un dimanche après-midi,  nous sommes allés au cinéma voir le film l’Exorciste. Oui, on a vu le film et pour me donner du courage, je rigolais tout en regardant, mais c’est après que je ne rigolais plus. J’ai senti réellement quelque chose qui était sur moi, un poids qui m’écrasait. De jour en jour, je me sentais faiblir, une peur terrible s’est mise en moi, alors que je n’avais peur de rien. Je devenais craintive, agressive dès que quelqu’un parlait trop fort, je sursautais, j’avais vraiment quelque chose qui n’allait pas.

Un jour, mon fiancé me demanda une nouvelle fois si je voulais aller écouter l’Évangile.
Je lui ai dit « bon, écoute, on va y aller comme ça après, tu me laisseras tranquille »
Nous y sommes allés, et ce jour-là, quand nous sommes rentrés dans l’église, les gens chantaient, il y avait de la joie sur les visages. Ce n’est pas ce que j’avais connu quand j’étais petite dans les Églises que je fréquentais.
On sentait qu’il y avait quelque chose de spécial. Puis, le chant s’arrête, le pasteur parle et il parle de l’amour de Jésus, qu’Il a donné sa vie sur la croix. Au-dedans de moi ça n’allait pas. À un certain moment, il arrête sa prédication et il dit « Il y a quelqu’un dans la salle, maintenant, le Seigneur me dit qu’il le libère, qu’il brise les chaînes qui l’emprisonnent de la peur et de ce poids qui l’écrase ». Et là, j’ai senti quelque chose que je ne pourrais pas expliquer mais j’ai senti ce poids tomber, vraiment comme si les chaînes tombaient par terre. Je sentis une paix arriver en moi, quelque chose que je ne connaissais plus depuis  longtemps.
Là, je me suis mise à pleurer, j’ai demandé pardon à Dieu et j’ai dit « Seigneur si vraiment tu me trouves digne de toi, je veux bien être ton enfant comme ce pasteur le dit. Il parle qu’il faut devenir ton enfant alors, moi Seigneur, je veux devenir ton enfant. Je veux être cet enfant que tu me demandes d’être, mais avec ton aide parce que toute seule, je ne pourrai pas ».
Et depuis je marche avec le Seigneur. Il y a du bon mais aussi des difficultés, mais il est toujours là, fidèle, à tenir la main et cela est merveilleux

Huguette